Le CNGOF (Collège national des gynécologues et obstétriciens français) (et le GRIG (Groupe de Recherche sur les Infections pendant la Grossesse) publient le 12 juillet 2021 un communiqué venant rappeler l’intérêt de la vaccination généralisée et soutiennent la vaccination obligatoire pour les soignants contre le Covid-19.
Le CNGOF et le GRIG rappellent l’intérêt évident de la vaccination pour tous les intervenants en périnatalité (soignants médicaux et paramédicaux, administratifs).
Ces couples doivent être sensibilisés au fait d’être vaccinés le plus tôt possible. Une vaccination récente ne doit pas remettre en cause un désir de grossesse ou un processus d’Assistance Médicale à la Procréation en cours.
Il est rappelé que la vaccination n’a aucun impact sur la fertilité.
La vaccination anti-Covid-19 est possible et même recommandée pendant la grossesse si non faite préalablement. En France, seuls les vaccins à ARNm (ARN messager) sont utilisés chez la femme enceinte.
La Direction Générale de la Santé (DGS) recommande d’éviter le premier trimestre par précaution. Si toutefois celle-ci est réalisée, cela n’a pas d’impact et le schéma vaccinal peut être poursuivi et le couple rassuré.
L’Agence européenne des médicaments (EMA) publie un communiqué rassurant le 18 janvier 2022 sur l’utilisation des vaccins à ARN messager (Comirnaty et Spikevax) chez la femme enceinte. Un groupe de travail de l’EMA a procédé à une revue détaillée d’études portant sur environ 65 000 femmes enceintes tout terme confondu. Cette revue n’a pas mis en évidence de sur risque de complications telles que fausses couches spontanées ou accouchements prématurés ni d’effets secondaires chez les bébés à naitre dans ces groupes de patientes.
Ces études ont montré par ailleurs une réduction du risque d’hospitalisation et de décès des femmes enceintes le ramenant à celui de la population générale. Les effets secondaires survenant chez les parturientes sont semblables à ceux survenant dans la population générale, incluant une douleur au site d’injection, fatigue, céphalées, œdème dans le site d’injection, douleur musculaire et frissons. Ces effets sont habituellement légers ou modérés et régressent quelques jours après l’injection.
Du fait de la baisse de l’immunité dans le temps ; du fait d’une vulnérabilité particulière des femmes enceintes vis-à-vis de la COVID, particulièrement s’il existe une comorbidité (maladie chronique, traitement immunosuppresseur, diabète, HTA, obésité, âge avancé…), une troisième dose de vaccin anti SARS-CoV2 doit être proposée aux femmes avec désir de grossesse ou enceintes, quel que soit le terme de la grossesse, lorsque le schéma initial date de plus de 6 mois.
Dans un contexte de reprise épidémique caractérisé en particulier par la circulation du sous-lignage BA.5 d’Omicron, la HAS recommande à compter du 13 juillet 2022 d’élargir l’administration d’une dose de rappel additionnelle (2e rappel ou 4e dose le plus souvent) aux adultes de moins de 60 ans identifiés comme étant à risque de forme grave de Covid-19, aux femmes enceintes dès le 1er trimestre de grossesse et aux personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables si elles le souhaitent.
La HAS précise également les délais à respecter entre deux doses de rappel :
Pour tous, si une infection par le SARS-CoV-2 est survenue après la dernière dose, une dose de rappel additionnelle reste recommandée en respectant un délai minimal de 3 mois après l’infection.
La vaccination ne perturbe pas l’allaitement et l’allaitement n’empêche en rien la vaccination.
Étant donné le délai entre le début de la vaccination et l’effet protecteur, Le CNGOF et le GRIG recommandent à tous et toutes de se faire vacciner le plus tôt possible.
http://www.cngof.fr/ 12 juillet 2021
http://www.cngof.fr/ 17 novembre 2021
https://www.ema.europa.eu/ 18 janvier 2022
HAS 13 juillet 2022