L’arthrose constitue le premier motif médical après les maladies cardiovasculaires. C’est une maladie douloureuse et véritablement handicapante. Elle est responsable d’une dégradation évidente de la qualité de vie de nos patients. L’arthrose a des conséquences socio-économiques notables et son coût économique est 7 fois supérieur à celui de la polyarthrite rhumatoïde.
Les patients arthrosiques sont dans la majorité des cas des patients âgés, polymédiqués et avec 2 comorbidités en moyenne. Et la grande majorité d’entre eux sont en quête de solutions pour soulager leurs douleurs et améliorer aussi leur mobilité.
Avec le déremboursement des anti arthrosiques symptomatiques d’action lente, et bientôt peut être de la viscosuplémentation, les autorités de santé se désengagent d’une grande partie de la prise en charge de l’arthrose, prise en charge qui est une spécialité française et qui a permis de poser deux fois moins de prothèses de genou par exemple en France, par rapport aux autres pays européens.
Cette décision, aboutit sans surprise à un effondrement de la prise en charge de l’arthrose avec une aggravation déjà perceptible de l’état des patients. Certains d’entre eux vont donc se retourner logiquement vers des traitements à long terme peu efficace et surtout avec des effets secondaires bien plus important, comme les AINS, dont plusieurs sont disponibles de plus en plus en automédication, et font l’objet de publicités grand public. Le risque élevé de mésusage et grandissant pour ces molécules ; ou prescrit par les médecins en l’absence d’autre choix possible, avec des effets secondaires digestifs, rénaux et cardiovasculaires que nous connaissons tous.
Il en est de même pour le paracétamol qui, pris à des doses élevés et sur de longues durées, aura une toxicité hépatique ou rénale croissante.
Au total tout cela fait courir un nouveau risque certain aux patients.
Autrement dit : ces thérapeutiques ont une balance bénéfice risque mauvaise, ce qui n’est justement pas le cas de la prise en charge par mésothérapie des pathologies arthrosiques, bien au contraire.
On peut également parler du coût de la prise en charge, en prenant par exemple en compte uniquement le prix d’un traitement de 3 mois de Piascledine 300 à 17€ par mois en moyenne : pour une durée de 3 mois on arrive à un reste à charge pour le patient de 51€ minimum, qui reviendra donc plus cher que le reste à charge d’un traitement de fond par mésothérapie, d’une séance tous les 3 mois (en moyenne, 25 à 30 € en plus du prix de la consultation). Si vous rajoutez à cela, les éventuels AINS ou antalgiques de palier 1 ou 2 et leurs cortèges de franchises, notre prise en charge est nettement supérieure en terme de coût pour le patient.
En conclusion, le désengagement des autorités de santé dans la prise en charge de la pathologie arthrosique chronique, dans le long terme, offre une place de choix pour la prise en charge par mésothérapie de cette pathologie très fréquente et invalidante pour des patients, pour certains déjà polymédiqués. En outre le traitement par mésothérapie offre une balance bénéfice risque nettement supérieure, une absence de iatrogénie, et un reste à charge pour le patient nettement inférieur, à ce qu’il reste des traitements dit « classiques » .
Le rapport bénéfice risque doit rester le facteur clé de toute prise en charge médicale, et de sa décision thérapeutique, notamment dans l’arthrose, car il s’agit d’une maladie chronique évolutive, et associée à de nombreuses comorbidités.