On retrouve les premières descriptions de ce trouble dès le milieu du 19ème siècle, mais ce trouble ne fut considéré comme étant une pathologie psychiatrique qu’à partir de 1951, grâce aux travaux du Dr. Asher.
Cette dénomination évoquant les histoires d’exploits militaires fantastiques et invraisemblables d’un baron Prussien, assorties de très nombreux voyages tout autant invraisemblables et fantastiques, source de moqueries au 18ème siècle.
Le syndrome de Münchhausen est classé dans les Pathomimies ou troubles Factices, dont les critères sont :
On reconnait trois types distincts selon la prévalence des symptômes mimés par le patient :
Il existe enfin une forme particulière, classiquement pédiatrique, appelé le « Syndrome de Münchhausen par Procuration » dans laquelle le patient est la victime d’un tiers (souvent parental) qui induit des troubles, symptômes, voire véritables maladies (intoxication médicamenteuse convulsivante, …) chez un enfant à des fins de multiplication des soins médicaux. La place du malade étant supportée par l’enfant, permettant à l’adulte une présence régulière auprès des Médecins.
On retrouve par ailleurs des éléments diagnostiques complémentaires.
Détecter un tel syndrome est d’autant plus difficile, que le patient montre une réelle réticence aux explorations et entretiens psychologiques.
La propension à la fuite et au nomadisme médical, renforçant les difficultés diagnostiques et à fortiori thérapeutiques.
De fait, la connaissance des causes éventuelles de ce syndrome demeurent inconnues.
Les quelques explorations neuro-radiologiques (IRM, PET-Scan) réalisées ne retrouvent rien de particulier.
Les risques encourus sont tout de même sévères :
Le fait que l’on retrouve fréquemment chez ces patients, des histoires personnelles de maladies souvent graves dans l’enfance, a pu faire suggérer une hypothèse de recherche de bénéfices primaires, régressifs, de cette « position de malade » et de la recherche d’une proximité affective paradoxale par la forte implication des personnels soignants, dans un but de réassurance sociale ou d’existence sociale (faisant écho à la réassurance familiale).
Tout cela n’étant bien entendu qu’hypothétique.
Du fait que la personne atteinte soit dans le déni de sa maladie et dans un nomadisme médical, c’est souvent l’entourage qui alerte le corps médical.
Le traitement de cette pathologie est pluridisciplinaire. Il peut durer plus ou moins longtemps. Le taux d’échec thérapeutique est élevè.