Un grand nombre de décès brutaux reste souvent inexpliqué, et pourtant il est fort probable qu’ils soient liés à la migration d’un caillot vers l’artère pulmonaire provoquant l’embolie pulmonaire, complication majeure de la thrombose veineuse profonde (TVP).
La fréquence de la thrombose veineuse est mal connue du fait de l’absence de signes cliniques et la présence de symptômes peu spécifiques. C’est pourquoi il est primordial d’identifier les personnes et les situations à risque et de mener une prévention efficace.
La thrombose veineuse (plus communément appelé phlébite) est un caillot qui obstrue une veine des membres inférieurs le plus souvent. Il entraine une dilatation des veines en amont avec souvent un petit œdème douloureux et une couleur rouge en regard. Celle-ci peu survenir sur des veines superficielles telles que les saphènes (les veines des varices) ou profondes où les conséquences sont importante : l’embolie pulmonaire (EP), complication majeure de la thrombose profonde peut être rapidement mortelle pour 10 à 25 % des cas.
A distance de l’épisode aigu, la TVP peut aussi avoir des conséquences telles que l’insuffisance veineuse, la formation d’ulcères variqueux ou le risque de nouvelles thromboses.
Phlébite
De nombreuses situations provoquent la formation du caillot : l’alitement prolongé, le post opératoire et plus particulièrement après des interventions chirurgicales du genou et de la hanche. Le mauvais état veineux, certains médicaments (hormonothérapie), des déficits en facteurs de la coagulation, certaines maladies inflammatoires ou certains cancers.
Le diagnostic est souvent clinique, mais souvent une thrombose veineuse est découverte fortuitement sur un ECHO DOPPLER on visualise bien le caillot qui obstrue la veine et surtout l’importance de la thrombose, quelques fois on peut réaliser un scanner pour les thromboses plus profondes, car l’imagerie du Doppler est parfois insuffisante.
Il s’agit d’une urgence thérapeutique. Par quels moyens ?
Actuellement, nous avons à notre disposition des médicaments qui permettent de fluidifier le sang et d’empêcher la thrombose d’augmenter.
Le repos strict au lit pendant au moins 72h est recommandé, car le caillot peut se déplacer et remonter dans les poumons ce qui entraine l’embolie pulmonaire.
La durée du traitement est variable :
Pour les thromboses profondes 2 mois voir 3 mois et si la thrombose est fémorale, le traitement sera au minimum 6 mois, il se résume à de l’héparine en intraveineux ou par voie sous-cutanée et le relai se fait rapidement par des médicaments par voie orale (anti-vitamine K) pour lequel une surveillance régulière est nécessaire tous les quinze jours par une prise de sang.
Pour les thromboses superficielles pas de traitement général : une pommade d’héparine pour certains, 8 à 10 jours d’héparine sous-cutanée pour d’autres.
La thrombose veineuse des membres inférieurs est fréquente, de diagnostic facile grâce à l’echo-doppler. La contrainte du traitement est surtout la nécessité de faire des prises de sang tous les 15 jours, mais nous allons disposer dans un avenir très proche de nouvelles molécules, avec de nouveaux modes d’action sur la coagulation. Ils vont permettent de supprimer cette contrainte et surtout éviter de nombreux accidents dus au traitement anticoagulant actuel.
