Il s’agit d’un acte de chirurgie conservatrice du sein qui consiste en l’ablation d’une zone en forme de pyramide, dont le sommet se situe sur l’abouchement d’un conduit lactifère dans un orifice mamelonnaire et la base dans ses canaux afférents (ramifications) situés contre la paroi thoracique.
Écoulement mamelonnaire unipore (provenant d’un seul orifice), unilatéral, sanguinolant, suspect pour justifier une analyse histologique, dont la galactographie évoque la présence d’un papillome intragalactophorique, d’une papillomatose diffuse ou d’une autre image suspecte intra-galactophorique.
Il s’agit d’une intervention souvent diagnostique et parfois également thérapeutique.
Le repérage du canal galactophorique responsable de l’écoulement est effectué avant l’intervention, par galactographie ou par galacto IRM (présence d’images de lacunes dans le canal galactophorique ou de dilatation du canal).
L’intervention se déroule sous anesthésie générale.
En début d’intervention le chirurgien injecte un produit colorant bleu à travers l’orifice mamelonnaire qui fait l’objet de l’écoulement.
Ce produit va progressivement se propager autour du canal galactophorique principal et à travers ses ramifications distales et tracer la zone en forme de pyramide que le chirurgien aura à retirer.
La zone à retirer est le plus souvent abordée par une incision péri-aréolaire qui présente le meilleur résultat esthétique.
L’intervention dure en moyenne une trentaine de minutes. L’intervention n’est habituellement pas douloureuse.
L’hospitalisation peut se faire en ambulatoire ou parfois nécessiter un séjour d’une ou de deux nuits à l’hôpital.
Un arrêt de travail de quelques jours est habituellement prescrit ainsi que des antalgiques.
La « pièce de pyramidectomie » est envoyée au laboratoire d’anatomopathologie pour une analyse histologique des tissus. L’anatomopathologiste décrit le type de lésion, l’étendue de la lésion est le passage des marges de la pièce opératoire en zone saine ou non.
Ces résultats sont communiqués à la patiente par le gynécologue lors d’une consultation post-opératoire qui a lieu deux à trois semaines après l’intervention.
La cicatrice peut rester bleutée pendant plusieurs semaines avant la résorption complète du colorant.
Comme chaque intervention chirurgicale, la pyramidectomie comporte certains risques. Ces risques sont rares.