La thyroïde est une glande endocrine, c’est-à-dire qu’elle fabrique des hormones.
Les hormones sont des corps chimiques circulant dans le corps et permettant le dialogue entre toutes les cellules, tous les organes du corps entier.
La thyroïde est située sous la peau à la base du cou, on peut la palper avec de l’habitude. C’est une glande de petite taille, peu épaisse, qui pèse environ 25 grammes.
Dans la thyroïde, outre les cellules thyroïdiennes qui fabriquent les hormones thyroïdiennes, on trouve pour l’essentiel d’autres cellules dites cellules « C » fabriquant la calcitonine, pouvant causer des maladies qui ne font pas l’objet de ce tour d’horizon et des glandes endocrines, en général au nombre de quatre, appelées parathyroïdes, dont le rôle est de maintenir le taux de calcium sanguin, elles ne font pas l’objet de ce tour d’horizon.
La thyroïde fabrique les hormones thyroïdiennes : thyroxine, triiodothyronine, dont le rôle consiste à régler la vitesse de fonctionnement du corps.
C’est pourquoi, lorsqu’il y a un excès d’hormones thyroïdiennes, l’ensemble du métabolisme fonctionne trop vite : le cœur bat vite, on dort mal, on peut trembler et à l’extrême, on perd du gras et des muscles. C’est la raison pour laquelle certains ont pu, dans le passé et sans aucune validation médicale, utiliser les hormones thyroïdiennes pour faire maigrir. Cette méthode est abandonnée car dangereuse.
A l’inverse, lorsqu’il n’y a pas assez d’hormones thyroïdiennes, le métabolisme ralentit. Ce n’est pas pour autant que la situation est symétrique de l’état précédent (hyperthyroïdie), l’expression en est en effet beaucoup plus longue, beaucoup plus lente et peut se remarquer au premier coup d’œil.
La fonction thyroïdienne est réglée en permanence par une boucle de contrôle : à chaque instant, le taux d’hormones thyroïdiennes utiles est interprété et contrôlé par d’autres glandes endocrines situées dans le crâne : hypothalamus, en dessous duquel est accrochée l’hypophyse, petite glande de la taille d’un petit pois, située exactement entre les deux yeux et qui règle différents secteurs endocrines (thyroïde, hormone de croissance, ovaires ou testicules, surrénales).
Les maladies de la thyroïde peuvent consister en :
Bien fréquemment, bien sûr, la conformation, et la fabrication des hormones peuvent être touchées en même temps.
On définit deux grandes catégories de goitre :
Ils répondent pour l’essentiel de trois maladies :
Enfin, des goitres homogènes sortant de ces trois diagnostics, qui sont bien plus rares, parmi ceux-ci des goitres dont on ne connaît pas vraiment la cause, appelés idiopathiques.
Les goitres nodulaires se caractérisent par l’apparition lente, progressive ou rapide de un ou plusieurs nodules au sein de la thyroïde.
L’apparition brutale d’un nodule, parfois douloureux, sur une thyroïde réputée auparavant saine, relève la plupart du temps d’une hémorragie (bénigne) au sein d’un kyste thyroïdien antérieurement non connu.
La plupart des goitres multinodulaires sont d’évolution lente, progressive et bien souvent bénins, même si, parfois, le volume même des nodules peut devenir gênant.
Dans les goitres multinodulaires, les complications ou l’évolution défavorable peuvent être de deux sortes :
Goitre nodulaire
Enfin, la question du cancer de la thyroïde est difficile, du fait de la relative difficulté de diagnostic sur cette pathologie finalement assez rare. Bien souvent, l’orientation vers ce diagnostic dépend de plusieurs facteurs : l’ancienneté de l’évolution, les caractéristiques de tel nodule à la palpation par le médecin (son volume, sa dureté, la présence de ganglions), la classification échographique dite « TI-RADS » dressée par le radiologue, mais aussi par la cytoponction de tel ou tel nodule, réalisée à l’aiguille, soit par le médecin endocrinologue, lorsque le nodule est accessible à la palpation, soit encore sous échographie, lorsque l’abord est plus difficile. Ce prélèvement est indolore et peut être d’un précieux apport.