Vous souffrez d’une lombosciatique. Le traitement médical réalisé en premier intention n’a pas été efficace. Votre rhumatologue vous propose des infiltrations épidurales.
L’objectif des infiltrations épidurales est de réduire l’inflammation locale, responsable principale des douleurs.
Quelles sont les indications ? En quoi cela consiste-t-il ? Comment cela va-t-il se passer ? Est-ce dangereux ?
Les injections péridurales de corticoïdes (épidurales) sont de pratique courante dans le traitement de la lombosciatique. Leur indication est précise. Elle ne sont réalisées que dans les lombosciatiques ou lombocruralgies mécaniques et uniquement en cas d’échec du traitement médical de premier intention.
Elles ne sont pas indiquées dans le traitement des lombalgies sans atteinte radiculaire, c’est à dire sans atteinte neurologique.
L’infiltration est réalisée au cabinet du rhumatologue.
Vous êtes assis au bord du divan d’examen et votre médecin vous demande de faire le dos rond. Après désinfection de la peau, une aiguille est introduite au rachis lombaire jusque dans l’espace qui entoure le sac contenant les racines nerveuses : l’espace épidural. Le médecin injecte alors un corticoïde soluble qui va diffuser dans l’espace épidural, autour des racines nerveuses. L’infiltration peut être renouvelée deux à trois fois, à quelques jours d’intervalle, en fonction de l’efficacité.
Infiltration rachidienne – Infiltration épidurale
Exceptionnellement, en cas de difficultés techniques, (patient obèse, arthrose lombaire importante gênant le passage de l’aiguille), l’infiltration épidurale peut être réalisée sous contrôle radioscopique (infiltration radio-guidée).
Il est conseillé de se reposer après l’injection. L’efficacité de l’infiltration survient le plus souvent au bout de quelques jours. Ce geste est la plupart du temps très bien supporté. Cependant, si vous ressentez des maux de tête intenses, des douleurs violentes au point de ponction ou surtout une fièvre, vous devez contacter votre médecin car il peut s’agir de complications du geste.
L’infiltration a mauvaise réputation et fait souvent peur. Pourtant, les risques des infiltrations sont faibles.
Quelques patients, très peu nombreux, gardent un mauvais souvenir de leur infiltration. La majorité cependant sont étonnés de ne pas ressentir grand chose.
La piqûre de la peau est le moment le plus désagréable, mais il ne dure qu’une fraction de seconde.
L’enfoncement de l’aiguille ne provoque pas de douleur. Plus vous êtes détendu, plus c’est facile.
L’injection du produit peut parfois réveiller un peu de douleur sur le trajet du nerf sciatique.