Le col de l’utérus correspond au segment le plus bas de l’utérus. Sa partie superficielle se trouve au fond du vagin.
Au niveau du col de l’utérus, deux tissus différents se rejoignent. Le tissu qui recouvre la partie externe constitue l’épithélium malpighien exocervical. Le tissu qui recouvre la partie interne constitue l’épithélium glandulaire endocervical (ou épithélium cylindrique). La « zone de jonction » ou « zone de transformation » constitue la frontière entre ces deux épithéliums.
La zone de transformation peut faire l’objet de variantes anatomiques. Les cellules constituant cette zone peuvent également se transformer et constituer une dysplasie.
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L’ectropion ou ectopie se définit par la présence d’une éversion de l’épithélium glandulaire (ou cylindrique) sur l’exocol d’au moins 5 mm par rapport à l’orifice externe anatomique du col utérin. L’épithélium cylindrique endocervical vient ainsi déborder sur l’épithélium malpighien exocervical.
Ectropion du col utérin
Un ectropion peut être congénital (de naissance), ou le plus souvent acquis. Lorsqu’il est acquis, l’ectropion se forme sous l’influence des hormones estrogènes à partir de la puberté ou dans des circonstances favorisantes comme la grossesse ou l’accouchement.
Un ectropion est le plus souvent asymptomatique. Il est découvert lors d’un examen gynécologique au spéculum. Plus rarement, un ectropion peut provoquer :
L’ectropion est visible à l’œil nu, lors d’un examen gynécologique au spéculum. Parfois, en cas de doute diagnostique, un examen plus approfondi par colposcopie peut être indiqué.
Il se traduit par la présence d’une zone rouge située autour de l’orifice externe du col utérin et débordant sur au moins 5 mm par rapport à ce dernier. Dans certains cas, l’ectropion peut s’étendre jusqu’aux culs de sac vaginaux.
La colposcopie pratiquée en cas de doute diagnostique permet d’observer les papilles de l’épithélium cylindrique. L’examen à l’acide acétique et au Lugol montre la position extériorisée de la ligne de jonction séparant les deux épithéliums, située à plus de 5 mm de l’orifice externe.
L’ectropion a le plus souvent tendance à disparaître avec le temps. Il subit pendant une durée de cinq à quinze ans un phénomène de réparation physiologique appelée « métaplasie malpighienne ». Cette réparation physiologique ou « transformation typique » correspond au remplacement progressif de l’épithélium cylindrique qui déborde sur l’épithélium malpighien par ce dernier, de façon centripète (de la périphérie vers l’orifice externe anatomique du col utérin). Par ce processus physiologique, les symptômes liés à la présence d’un ectropion ont tendance à disparaître avec les années.
Le traitement est adapté en fonction des troubles occasionnés par l’ectropion :
Ectropion avant traitement
Ectropion après électrocoagulation
Ces traitements sont envisagés généralement en dernier recours et après une vérification soigneuse par frottis cervico-vaginal et par colposcopie de l’absence d’autres lésions du col utérin (dysplasie ou cancer).
Comme chaque intervention chirurgicale, le traitement de l’ectropion comporte certains risques. Ces risques sont rares.