L’acide folique ou Vitamine B9 est une vitamine qui intervient dans la synthèse des acides aminés (protéines) et dans celle des acides nucléiques (ADN et ARN constituant le matériel génétique). Une carence en Vitamine B9 provoque le ralentissement de la multiplication des cellules. Ce chapitre est consacré aux conséquences d’une carence en acide folique et aux recommandations apportées aux femmes enceintes ou en âge de procréer.
L’acide folique correspond à la forme synthétique de la vitamine B9.
Les folates correspondent à la forme naturelle, présente dans l’alimentation.
Tube neural : ébauche embryonnaire du cerveau et de la moelle épinière du futur bébé.
Une carence en acide folique en période péri conceptionnelle peut être responsable d’anomalies de fermeture du tube neural à type d’anencéphalie, d’encéphalocèle ou de spina bifida. On estime que près d’une grossesse sur 1000 en France en est concernée.
La supplémentation en acide folique en période péri conceptionnelle et durant les deux premiers mois de grossesse permet de réduire le risque d’anomalies embryonnaires de fermeture du tube neural.
Ainsi, les femmes en âge de procréer et envisageant une grossesse doivent être encouragées à consommer des aliments riches en folates.
Parallèlement, un traitement préventif est recommandé, idéalement à débuter un mois avant la conception et à poursuivre jusqu’au début du troisième mois de grossesse (jusqu’à 12 semaines d’aménorrhée).
Les doses recommandées sont variables en fonction du contexte :
En l’absence d’antécédent (prévention primaire) : Acide folique 0,4 mg par jour
En cas d’antécédent d’anomalie de fermeture du tube neural : Acide folique 5 mg par jour
Carence en acide folique (femmes sous traitement antiépileptique par exemple) : Acide folique 5 mg par jour.
La principale source en folates est représentée par l’alimentation. Les aliments les plus riches sont les légumes frais à feuilles vert foncé (folium = feuille en Latin) et les abats comme le foie et les reins.
Certains pays ne recommandent pas une supplémentation en acide folique pour la prévention du spina bifida en raison d’un risque cancérogène supposé.
Une méta-analyse publiée dans le « Lancet » recensant 49 621 participants dans des études de prévention du risque cardio-vasculaire ou du risque de cancer colo-rectal semble démentir ce risque car après un suivi de 5,2 années il n’a pas été observé de sur risque de cancer dans les groupes traités.
Image par Carlos silva Carlos de Pixabay